La Fuite en Avant

27 VI 97

Noyé dans le passé, oubliant le présent
En fouillant ces tiroirs, pleins de vieilles photos,
Je fuis ta réalité d'un besoin pressant
Jusqu'aux prairies de mon âme, aux mille coteaux.

Près de vous je ne suis, ni mon esprit d'ailleurs
Et ne peut attendre cette effrayante nuit
Pour vous sentir à mon côté pour le meilleur
Et pour le pire, être par vos yeux éblouis.

Oui, mon terrible amour, je me languis de vous;
Comment pareille journée aurait pu bien naître
Lorsque le divin courroux de ton puissant maître

Veut me faire plonger en apnée dans la boue
Des caractères butés, des moeurs détestables,
Des aspirations romantiquement instables ?

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© CÉNA – Claude-Étienne Armingaud – 2002