Salin

27 VI 97

Sur mes lèvres, un goût de sel
Irrite les nombreuses plaies
Rouges, saignantes qui sont celles
Que ta douce bouche laissait
Derrière elle, sans bruit en ce matin
Et si triste et si blême et mâtiné de pluies
Où, ô infidèle, tu me quittais pour lui...
Ah... Toutes ces années de sourires mutins
Parties dans le néant de son pauvre regard.
Puis la vengeance enfin délivre mon désir
Les mètres, les heurs défilent et t'attirent;
Nos destins se croiseront encore, tôt ou tard.

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© CÉNA – Claude-Étienne Armingaud – 2002